« Miette », de Pierre Bergounioux. Un autre point de vue sur la « der des ders »

En dépit de sa brièveté, ce récit de cent quarante pages au format poche pourrait s’apparenter, nonobstant ses singulières ellipses, à une vaste saga familiale déclinée sur près d’un siècle. L’art narratif de Pierre Bergounioux consiste, avec une rare justesse de trait, à faire cas d’épisodes a priori anecdotiques – et loin de l’imagerie guerrière – qui en disent parfois plus long que la description réaliste des combats. Le plus intéressant dans le texte de Bergounioux reste sans doute l’attention qu’il porte aux « petites » scènes, telle la première, où les gars en permission, avant de repartir servir de chair à canon, viennent saluer la « petite communauté », avec cette mention essentielle : « à la façon des gens qui passent présenter leurs condoléances ».
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Magazine spécial : 14-18. Écrire la guerre
Niveau(x) d'études :
troisième
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