Après une période d’incompréhension devant la structure d’« Aucassin et Nicolette », les critiques ont revu leur perception de la chantefable en créditant l’auteur d’une habileté certaine dans la composition. On s’accorde aujourd’hui sur la présence de trois parties équilibrées : les amours contrariées, la réunion des amants dans la fuite, les aventures et le mariage des amants. Après avoir donné une vue d’ensemble de la structure d’« Aucassin et Nicolette », cet article s’attache à mettre au jour les puissants effets structurants produits par les jeux de parallélisme. Une fois dessinés les contours internes et externes de cette composition, il montre que son unité esthétique repose en fait sur la diversité générique que le terme « chantefable » laissait déjà clairement pressentir.