Un oral, des Zorro
Gageons que la suppression de l’oral des EAF et sa substitution par une note de contrôle continu qui renouvelle la confiance accordée par l’institution au travail des enseignants seront l’occasion, dès avant la prochaine rentrée scolaire, de repenser à neuf une épreuve exigeante et nécessaire.
L’équivocité de l’entretien mené par l’examinateur sur la base d’une présentation d’œuvre librement choisie par le candidat, la lourdeur de la question de grammaire ramenée à un test d’identification morphosyntaxique, l’opacité de l’évaluation dont la note globalisée ne permettra pas au candidat de saisir son degré de réussite dans les moments successifs de l’épreuve, les pratiques très hétérogènes que ces flottements autorisent, autant de sujets qui doivent être remis sur la table, pour un éclaircissement bénéfique à tous en termes d’apprentissage.
Julien de Kerviler
Voir sur ce site :
• « Grand oral » ou grand bluff ? par Pascal Caglar.
• L’oral de l’Épreuve anticipée de français : une épreuve fatidique ? par Antony Soron.
• L’oral du bac de français 2020 à l’épreuve des ondes, par Antony Soron.