Station Goncourt, d’Arnaud Viviant : démystification des prix littéraires

En partant du plus prestigieux, l’écrivain et critique Arnaud Viviant décortique le fonctionnement des prix littéraires, leurs enjeux, leurs conséquences, entre fêtes et drames. À lire avant le Goncourt 2023 qui sera remis le 7 novembre.
Par Alain Beretta

En partant du plus prestigieux, l’écrivain et critique Arnaud Viviant décortique le fonctionnement des prix littéraires, leurs enjeux, leurs conséquences, entre fêtes et drames. À lire avant le Goncourt 2023 qui sera remis le 7 novembre.

Par Alain Beretta

La rituelle attribution des prix littéraires va certainement à nouveau faire des vagues. C’est que la France, patrie d’une République des lettres, adore ces prix, au nombre impressionnant de quelque 2 000, d’où émerge début novembre le plus prestigieux : le Goncourt. Une réflexion sur l’histoire et le fonctionnement de ces prix méritait bien une étude accessible. C’est chose faite avec le livre d’Arnaud Viviant, Station Goncourt : 120 ans de prix littéraires (La fabrique éditions, mars 2023), à la fois documenté, critique et humoristique.

Arnaud Viviant se trouve bien placé pour évoquer les prix littéraires. Cet écrivain polymorphe (et par ailleurs psychanalyste), à la fois journaliste, critique et romancier, l’un des meilleurs orateurs de l’émission de critique sur France Inter, Le Masque et la plume, siège en outre au sein des jurys de deux prix estimés, le Décembre et le Flore. Il est donc dans cette affaire juge et partie, ce qui ne l’empêche pas d’écrire avec sa liberté habituelle, sur le ton du bon copain mêlant des anecdotes savamment choisies à quelques malignes théories.

Dans l’introduction, baptisée « In(u)t(e)ro », Arnaud Viviant signale d’emblée la double face des prix. D’un côté, ils impliquent futilement un désir mondain de reconnaissance dans « cette foire nationale aux vanités littéraires », mais de l’autre, ils participent à la compréhension de ce qu’est la littérature, et structurent notre connaissance de l’histoire littéraire au XXe siècle et au début du nôtre. Comme la référence universitaire en cette matière, Sylvie Ducas, autrice de La Littérature à quel(s) prix, voit en ces prix « une archive maudite de la littérature […], un champ de mines », abordons-les prudemment.

Une affaire d’argent

Arnaud Viviant l’affirme clairement : avant tout, les prix littéraires constituent « un des modes de financement parallèle (et donc assez opaque) de la littérature », dans la mesure où ils sont associés aux droits des auteurs, fixés par leurs éditeurs. Ainsi, si ces derniers voient un de leurs poulains récompensé, ils peuvent en profiter pour réduire ses droits, puisque tout prix est accompagné d’un chèque ; l’argent reçu par l’écrivain est défiscalisé, et l’argent offert peut l’être à hauteur de 60 %. Le prix le plus célèbre, le Goncourt, n’est pas le plus généreux : il se borne à 10 euros, somme purement symbolique, car on sait que le livre primé se vendra bien. Michel Tournier, Goncourt 1970, estimait que ce prix rapporte en moyenne six millions de francs, presque comme le Nobel, mais une grande partie des bénéfices échoit à l’éditeur, au distributeur et aux libraires. Bien loin derrière ce top, seule une petite dizaine de prix littéraires en France, essentiellement les six plus anciens, peut générer des tirages de plus de 50 000 exemplaires. Dès lors, les quelque 1 990 autres prix offrent une récompense uniquement financière, plus ou moins importante. Par exemple, les prix Jean-Freustié et Pierre-de-Monaco, qui ne font pas vendre, sont à hauteur de 25 000 €.

À l’origine, l’ancêtre de ces prix, le Goncourt, né en 1903, déclenchait une autre utilisation de l’argent. Son but était de rémunérer les auteurs qui seraient des jurés, afin qu’ils n’aient pas à travailler par ailleurs. Edmond de Goncourt s’était engagé par testament à verser une rente annuelle de 6 000 francs à ces dix écrivains, plus 5 000 francs au lauréat ; puis les jurés de l’académie Goncourt cessèrent d’être rémunérés. Cependant, les prix restent attachés à « l’argent qu’ils véhiculent et qui corrompt nos mœurs », fustigeait Jacqueline Piatier dans Le Monde du 21 novembre 1969, ajoutant : « Il ne s’agit plus assez de littérature, et trop de commerce ». Quant à l’argent offert pour faire vivre ces prix, il est soit d’origine institutionnelle, soit d’origine individuelle : Pierre Bergé a financé trois prix avec son « argent de poche ».

Les spécificités du prix Goncourt

Son statut. Le plus prestigieux des prix possède une réglementation spéciale. Son but était d’organiser, non pas un prix, mais une « société littéraire », en vertu de la règle juridique d’une association loi 1901 reconnue d’utilité publique. Une telle société a donc partie liée avec l’État, devenant le centre d’une « forme gouvernementale littéraire » instituant une « République des lettres ».

Le testament d’Edmond de Goncourt stipule que la tâche de cette société est de choisir un prix qui « soit donné à la jeunesse, à l’originalité du talent, aux tentatives nouvelles et hardies de la pensée et de la forme », ce qui donne la préférence au roman. De plus, il faudra couronner un livre et non pas un auteur, ce que fait le Nobel. Enfin, cette attribution résultera d’un vote des dix membres de la société, cénacle élitiste qui a longtemps délibéré secrètement.

Ses attributions. Une autre particularité du Goncourt, reprise par quelques prix récents, réside dans le fait que ses dix jurés, outre le prix proprement dit, doivent remettre chaque année plusieurs bourses : de la nouvelle, du premier roman, de la biographie et de la poésie. Ce cumul fait parfois appeler l’académie Goncourt « l’anti-Académie française ». Mais, contrairement à celle-ci, les Goncourt ne doivent récompenser que des « hommes de lettres », excluant ainsi journalistes et autres graphomanes.

D’une manière générale, les prix qui ont succédé au Goncourt ont voulu s’en démarquer, et se sont établis eux-mêmes contre ceux qui les précédaient. En 1914, le Grand Prix du roman de l’Académie française a été créé pour contrecarrer l’influence grandissante de « l’anti-Académie française ». Dès 1904, un an après la création du Goncourt, le prix Femina entendait s’opposer à la misogynie des Dix. Plus récemment, un prix comme le Médicis (1957) cherche à concilier avant-garde littéraire et marchandisation de la littérature. Actuellement, deux prix attribués au printemps, afin de se démarquer de la période automnale, le prix du Livre Inter et le prix Elle, présentent la spécificité, contre tous leurs précédents, d’imposer une démocratie directe, puisque leurs jurys tournants sont composés de simples lecteurs, et non d’écrivains ou journalistes.

Un fonctionnement ambigu

Apparence démocratique. Hormis pour ces deux prix printaniers, les choix des jurés peuvent paraître discutables. En théorie, ils votent librement, après avoir établi des sélections, le plus souvent au terme de plusieurs tours, pour enfin choisir l’élu(e). Cette sorte de démocratie indirecte semble offrir « la vitrine d’un fonctionnement républicain », écrit Arnaud Viviant, qui y voit l’une des raisons du succès des prix. Une telle vitrine démocratique apparaît un peu comme un miroir du monde politique : « Plus le pays comptera de prix littéraires, plus l’idéal démocratique de la République nous semblera accompli », ajoute Arnaud Viviant.

Compromissions. Mais, en réalité, ce fonctionnement s’avère plus contestable. D’abord le recrutement des jurés est souvent le règne du copinage : « Des amis cooptent d’autres amis qui, à leur tour, appellent à siéger à côté d’eux des amis communs », avait expliqué Maurice Nadeau. L’écrivain mort en 2013 a siégé à plusieurs prix, mais avait démissionné du Renaudot en 1969, protestant contre le choix de Max-Olivier Lacamp. Les prix instituent ainsi « la République des copains et des coquins », affirment quelques mauvaises langues.

Existent toutes sortes d’accommodements chez les jurés, par exemple faire plaisir à un auteur ou à un éditeur, voire obtenir un contrat d’édition pour un ouvrage. Bernard Clavel avoue que sa voix a fait passer un Goncourt pour un livre qu’il n’aimait pas, afin de « faire échec à une manœuvre d’éditeur ». D’autres jurés estiment qu’au lieu de se focaliser sur le livre qu’on préfère, il vaut mieux voter utile, en vertu d’un « compromis intérieur avec soi ».

Choix discutable. L’attribution d’un prix offre des surprises. En 2004, on s’accordait à penser que le Goncourt irait à La Possibilité d’une île, de Michel Houellebecq, plutôt qu’à Trois jours chez ma mère, de François Weyergans, qui avait déjà eu le Renaudot en 1992, et c’est pourtant celui-ci qui a été élu. Tout récemment, Jean Rouaud, Goncourt 1990 pour Les Champs d’honneur, a raconté dans Comédie d’automne (août 2023) comment il a été récompensé au dernier moment. L’écrivain pressenti, Philippe Labro, s’était tellement proclamé lauréat depuis l’été que le jury a paniqué : du coup, quinze jours seulement avant l’attribution du prix, on a cherché en catastrophe un autre candidat, et il se trouve qu’un des jurés avait entendu parler du livre de Rouaud, alors kiosquier inconnu.

Plus grave, certains Goncourt ont été attribués en détournant plus ou moins ce que prescrit le testament d’Edmond. Parfois en raison de l’âge des lauréats, qui devraient être plutôt jeunes et peu connus, ce qui n’était pas le cas de Marcel Proust pour À l’ombre des jeunes filles en fleurs, et de Marguerite Duras pour L’Amant. « L’originalité du talent » et les « tentatives nouvelles et hardies de la forme » revendiquées pour le prix n’ont vraiment pas été respectées dans un des plus criants mauvais choix : en 1932, c’est Guy Mazeline qui a remporté le Goncourt avec Les Loups, alors que Louis-Ferdinand Céline a dû se contenter de l’accessit du Renaudot avec son Voyage au bout de la nuit.

Quant aux rivalités entre maisons d’édition, elles sont légendaires. Dès 1927, Edouard Bourdet évoquait dans sa pièce Vient de paraître la concurrence acharnée qui se livraient Gaston Gallimard et Bernard Grasset autour du Goncourt. Jean Rouaud avoue que son roman primé en 1990 avait a priori d’autant moins de chance d’être choisi qu’il était édité chez Minuit, à une époque où les récompenses se partageaient encore entre Gallimard, Grasset et le Seuil. Cette triple rivalité est devenue un peu moins catégorique : le Goncourt 2021, La plus secrète mémoire des hommes, a été édité chez Philippe Rey.

Devant ces dérives, faut-il aller jusqu’à supprimer les prix ? On l’a parfois voulu, mais l’idée est vite passée. En revanche, on s’accorde sur le fait qu’il faut les réformer, les améliorer. Une fois élu à l’académie Goncourt en 2005, Bernard Pivot a imposé la fin du vote à bulletin secret, le tirage au sort de l’ordre des votants, le vote à la majorité absolue ; de quoi se refaire « une belle santé démocratique », commente Arnaud Viviant.

Revers des prix

Évidemment, dans l’immédiat, la réception du prix, surtout le Goncourt, fait plaisir, et bien rares d’ailleurs le refusent. On connaît le cas de Julien Gracq en 1951, qui voyait là « un abus de pouvoir » de la part de l’académie, et l’auteur du Rivage des Syrtes ne pouvait décemment pas accepter d’être couronné après avoir pourfendu les prix littéraires en général dans son pamphlet La Littérature à l’estomac. Mais l’obtention du Goncourt a quelque chose de miraculeux : en quelques minutes, le lauréat passe de l’ombre à la pleine lumière médiatique. La suite s’avère variable, mais, souvent, le prix sert de tremplin à une carrière… et à une vie plus facile : en obtenant in extremis la récompense en 1990, le kiosquier qu’était Jean Rouaud, est devenu rentier, et a produit une œuvre considérable.

Cependant, l’obtention d’un prix peut avoir des effets néfastes, voire tragiques. Bien avant de recevoir le Nobel, Annie Ernaux, qui avait été sélectionnée pour le Goncourt avec son premier roman, Les Armoires vides, avouait : « Ce n’est pas un cadeau quand on a un prix pour un premier livre ». De fait, cela comporte plusieurs risques : on peut être grisé par la gloire, se croire arrivé, et ne plus produire, ou alors, on craint que, si on écrit un autre roman, il se révèle moins bon, d’autant qu’il faudra subir la pression des médias ; pire, il peut être impossible d’écrire autre chose, comme si le prix avait traumatisé le récipiendaire.

C’est ce qui est arrivé à Jean Carrière, Goncourt 1972 pour son roman L’Épervier de Maheux. Dans son autobiographie, Le Prix d’un roman (1987), il raconte les malheurs qui ont suivi sa récompense, dès les mois suivants, début 1973 : problèmes éditoriaux, dégoût d’une tournée promotionnelle, profonde dépression. Ce fut pire encore, puisqu’il y a eu suicide, pour une romancière moins connue, Christine Chaufour-Verheyen, qui a reçu en 1998 le Prix du premier roman pour Rive dangereuse, titre prémonitoire. Après la parution de son second livre, Les Équilibristes (2000), Philippe Petit, auteur de Funambule, l’accusa de l’avoir plagié, et l’ouvrage fut retiré de la vente, ce qui provoqua le geste fatal. Et l’horreur ne s’arrête pas là : peu après, un fils de la défunte, ami d’Arnaud Viviant, se suicidera également en se jetant sous le métro… à la station Goncourt, d’où le titre de cet essai.

Dans l’attente du Goncourt 2023, la lecture du livre d’Arnaud Viviant, « petit bouquin charmant et malicieux », ainsi que le qualifie Amandine Schmitt dans L’Obs en avril dernier, constitue une excellente introduction au petit monde des prix littéraires. On pourrait penser qu’un tel sujet n’intéresse que les amateurs et les professionnels de la littérature, mais des jeunes s’y sentent aussi concernés. Depuis 25 ans, des « choix Goncourt » sont décernés chaque année par des lycéens et étudiants de trente-sept pays dans le monde à partir de la première sélection pour le prix : en 2022, des étudiants polonais ont primé Grégoire Bouillier pour son roman Le Cœur ne cède pas (Flammarion), et c’est à Cracovie que seront annoncés, le 25 octobre, les finalistes du prix Goncourt 2023. Les deux frères Goncourt devraient apprécier.

A. B.

Ressources

Le prix Goncourt. Il sera remis le 7 novembre prochain. L’Académie Goncourt est constituée de dix membres : le président, Didier Decoin, Françoise Chandernagor, ancienne membre du Conseil d’État, et les écrivains Tahar Ben Jelloun, Paule Constant, Philippe Claudel, Pierre Assouline, Éric-Emmanuel Schmitt, Camille Laurens, Pascal Bruckner et Christine Angot.

Les finalistes sont :
Mokhtar Amoudi, Les Conditions idéales (Gallimard)
Jean-Baptiste Andrea, Veiller sur elle (L’Iconoclaste)
Dominique Barbéris, Une façon d’aimer (Gallimard)
Vincent Delecroix, Naufrage (Gallimard)
Cécile Desprairies, La Propagandiste (Seuil)
Émilie Frèche, Les Amants du Lutetia (Albin Michel)
Dorothée Janin, La Révolte des filles perdues (Stock)
Gaspard Koenig, Humus (L’Observatoire)
Kevin Lambert, Que notre joie demeure (Le Nouvel Attila)
Akira Mizubayashi, Suite inoubliable (Gallimard)
Laure Murat, Proust, roman familial (Robert Laffont)
Léonore de Récondo, Le Grand Feu (Grasset)
Éric Reinhardt, Sarah, Susanne et l’écrivain (Gallimard)
Antoine Sénanque, Croix de cendre (Grasset)
Neige Sinno, Triste tigre (P.O.L.)
Jean-Philippe Toussaint, L’Échiquier (Éditions de Minuit)

Prix Renaudot. Proclamé le 7 novembre, chez Drouant, comme le veut la tradition, juste après le prix Goncourt. Cette année, son jury rassemble :  Frédéric Beigbeder, Dominique Bona, Patrick Besson, Georges-Olivier Châteaureynaud, Franz-Olivier Giesbert, Cécile Guilbert, Stéphanie Janicot, J.M.G. Le Clézio et Mohammed Aïssaouin, sous la présidence de Jean-Noël Pancrazi.

Les finalistes sont, pour les romans :
Mokhtar Amoudi, Les Conditions idéales (Gallimard)
Gaëlle Bélem, Le Fruit le plus rare (Gallimard)
Clément Camar-Mercier, Le Roman de Jeanne et Nathan (Actes Sud)
Éric Chacour, Ce que je sais de toi (Philippe Rey)
Sorj Chalandon, L’Enragé (Grasset)
Nicolas Chemla, L’Abîme (Le Cherche Midi)
Lionel Duroy, Mes pas dans leurs ombres (Mialet/Barrault)
Lilia Hassaine, Panorama (Gallimard)
Gaspard Koenig, Humus (L’Observatoire)
Jessica L. Nelson, L’Orageuse (Albin Michel)
Maria Pourchet, Western (Stock)
Thomas B. Reverdy, Le Grand Secours (Flammarion)
Alexis Salatko, Jules et Jo (Denoël)
Ann Scott, Les Insolents (Calmann-Lévy)
Antoine Sénanque, Croix de cendre (Grasset)
Fred Vargas, Sur la dalle (Flammarion).

Pour les essais :
Nathacha Appanah, La Mémoire délavée (Mercure de France)
Claude Arnaud, Picasso tout contre Cocteau (Grasset)
Bruno de Cessole, Le Sceptre et la Plume (Perrin)
Agnès Desarthe, Le Château des Rentiers (L’Olivier)
Négar Djavadi, La Dernière Place (Stock)
Elgas, Les Bons Ressentiments (Riveneuve)
Dimitri Kantcheloff, Vie et mort de Vernon Sullivan(Finitude)
Paul Pavlowitch, Tous immortels (Buchet-Chastel)
Cédric Sapin-Defour, Son odeur après la pluie (Stock)

Le prix Femina. Il sera remis le 6 novembre. Le jury réunit Évelyne Bloch-Dano (présidente), Paula Jacques (vice-présidente), Claire Gallois, Nathalie Azoulai, Christine Jordis, Scholastique Mukasonga, Mona Ozouf, Josyane Savigneau, Patricia Reznikov, et, depuis mars dernier, le Prix Goncourt 2022 Brigitte Giraud, Jeanne Benameur et Julie Wolkenstein.

La première sélection des romans français du prix Femina 2023 :
Jean-Baptiste Andrea, Veiller sur elle (L’Iconoclaste)
Nathacha Appanah, La Mémoire délavée (Mercure de France)
Pierric Bailly, La Foudre (P.O.L.)
Dominique Barbéris, Une façon d’aimer (Gallimard)
Guy Boley, À ma sœur et unique (Grasset)
Éric Chacour, Ce que je sais de toi (Philippe Rey)
Chiche, Les Alchimies (Seuil)
Benoît Coquil, Petites choses (Rivages)
Franck Courtès, À pied d’œuvre (Gallimard)
Agnès Desarthe, Le Château des Rentiers (L’Olivier)
Lionel Duroy, Mes pas dans leurs ombres (Mialet-Barrault)
Dominique Fabre, Gare Saint-Lazare (Fayard)
Agnès Mathieu-Daudé, Marchands de sable (Flammarion)
Alice Renard, La Colère et l’Envie (Héloïse d’Ormesson)
Neige Sinno, Triste Tigre (P.O.L.)
Lyonel Trouillot, Veilleuse du Calvaire (Actes Sud)


La première sélection des romans étrangers 
Nina Allan, Conquest, traduit de l’anglais par Bernard Sigaud (Tristram)
Hila Blum, Comment aimer sa fille, traduit de l’hébreu par Valérie Zenatti (Robert Laffont)
Emma Cline, L’Invitée, traduit de l’américain par Jean Esch (La Table Ronde)
Tom Crewe, La Vie nouvelle, traduit de l’anglais par Etienne Gomez (Christian Bourgois)
Hernan Diaz, Trust, traduit de l’américain par Nicolas Richard (L’Olivier)
Louise Erdrich, La Sentence, traduit de l’américain par Sarah Gurcel (Albin Michel)
Lucy Fricke, La Diplomate, traduit de l’allemand par Isabelle Liber (Le Quartanier)
Paolo Giordano, Tasmania, traduit de l’italien par Nathalie Bauer (Le Bruit du monde)
Mikolaj Grynberg, Je voudrais leur demander pardon, mais ils ne sont plus là, nouvelles traduites du polonais par Margot Carlier (Actes Sud)
Aleksandar Hemon, Un monde de ciel et de terre, traduit de l’américain par Michèle Albaret-Maatsch (Calmann-Lévy)
Lidia Jorge, Misericordia, traduit du portugais par Elisabeth Monteiro Rodrigues (Métailié)
Han Kang, Impossibles adieux, traduit du coréen par Kyungran Choi et Pierre Bisiou (Grasset)
Joyce Maynard, L’Hôtel des oiseaux, traduit de l’américain par Florence Lévy-Paoloni (Philippe Rey)
Patricia Melo, Celles qu’on tue, traduit du brésilien par Élodie Dupau (Buchet-Chastel)
Maggy O’Farrell, Le Portrait de mariage, traduit de l’irlandais par Sarah Tardy (Belfond)
Cécile Pin, Les Âmes errantes, traduit de l’anglais par Carine Chichereau (Stock)
Robert Seethaler, Le Café sans nom, traduit de l’autrichien par Elisabeth Landes, Herbert Wolf (Sabine Wespieser).


L’École des lettres est une revue indépendante éditée par l’école des loisirs. Certains articles sont en accès libre, d’autres comme les séquences pédagogiques sont accessibles aux abonnés.

Alain Beretta
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