« Le Passeur » & « Le Fils » de Lois Lowry : la difficile reconquête de l’humanité
Si « Le Passeur » est devenu un classique de la littérature pour la jeunesse aux États-Unis, c’est sans doute parce qu’il autorise, avec de jeunes lecteurs, une réflexion sur la condition humaine. En effet, la société qui y est décrite est une variation sur « Le Meilleur des mondes », d’Aldous Huxley. Mais, dans la « communauté » imaginée par Lois Lowry, le degré de coercition est tel que nul ne songe à s’évader, sans doute parce qu’on a su y instaurer, sur le principe du bouc émissaire, un détenteur de la condition humaine qui en prend sur lui le fardeau, quand les autres membres de la société choisissent de vivre dans l’illusion d’un monde parfait. Ce bouc émissaire, c’est le « dépositaire de la Mémoire », le « passeur » qui donne son titre au roman…
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